Beaufort 59330

Depuis le XIVe siècle environ, l'abbaye est propriétaire à BEAUFORT. En 1508, elle acquiert des terres à ROPSIES (avantages qui seront complétés au XVIe siècle sous la prélature de l'abbé LIGIER PRONIER).

Si le village respecte toujours ses pasteurs, il. est, par contre, toujours ern contestation avec l'abbaye.

1549: Le Mayeur et les échevins se refusent à signer l'état des biens conventuels à l'abbaye. Le procès fut jugé par les états provinciaux.

1655: Les villageois veulent contraindre leur dîmeur, Lambert LEJEUNE à payer le vingtième sans aucune modération, quoi qu'il arrive. Celui-ci s'y refuse sur l'ordre de l'abbé, et l'affaire, portée en appel à MONS, se termine en 1657 au profit de l'abbaye.

1663: Les manants enlèvent leurs récoltes sans prévenir les Bénédictins, d'où nouveau procès, gagné en 1665 par l'abbaye.

Le curé Charles NAUEZ, quelques années plus tard, plaide contre l'abbaye à propos de quelques dîmes. Le village s'étant alors étendu, on avait établi des jardins et des clos au détriment des terres cultivées. Ce qui fait que l'abbaye percevait moins et le pasteur plus. Ce dernier perdit son procès.

1670:(?) L'abbaye fait renouveler le cartulaire du village.

1672: Les habitants demandent un vicaire aux frais de l'abbaye. L'Evêque de CAMBRAI s'y refuse.

1673: Refus de payer la dîme du houblon et des navets. Le village perd en justice.

1680: Les gens de BEAUFORT refusent de payer la dîme des chapons d'où nouveau procès gagné par l'abbaye. Peu après, le censier de FOREST, dïmeur de BEAUFORT, voit ses meules incendiées. Les villageois sont suspectés et l'abbaye d'HAUTMONT saisit le prévôt de MAUBEUGE de l'affaire. La conspiration du silence fa=it échouer l'affaire. La dîme se payait à la ferme FALLY (rue A. BRIAND).

1750: La grosse dîme produit 429 livres de revenus.

1773: BEAUFORT est en procès avec l'abbaye pour obtenir un vicaire.

28 juillet 1789: Après avoir écouté la messe dite par l'abbé WATTEAU, les villageois se réunissent à ceux de LIMONT-FONTAINE, VIEUX-MESNIL et LOUVROIL et viennent manifester contre l'abbaye, résolus à la piller et à s'emparer de ses titres. Effrayé, l'abbé traverse la SAMBRE et s'enfuit à MONS. Les émeutiers sont reçus par un moine, DOM GIIISLAIN, qui calme les plus exaltés, leur ouvre et fait défoncer quelques tonneaux de bière en leur honneur. Tout finit bien.
Quelques mois plus tard, les Bénédictins s'enfuient en exil. L'abbaye est alors mise à sac. Croyant abolir les propriétés en détruisant les titres, les gens de BEAUFORT, LIMONT, LOUVROIL et FERRIERE font, en plein champs un feu de joie avec les papiers, livres et manuscrits qu'ils y découvrent. (20)

1791: Toutes les terres que l'abbaye possédait encore dans la commune furent vendues comme biens nationaux.