Menu principal:
histoire > Les guerres
Souvenirs
Monsieur Pierre SOYEZ
Arrivée des allemands en 1914.
Une compagnie des Uhlans s'installe le long du Bois Leroy (près du désert). Au début, une patrouille passe de temps en temps au village, ensuite les groupes augmentent et ceux-ci mettent le feu à quelques maisons, jusqu'au jour où le gros de la troupe arrive,les soldats mettent le feu un peu partout, let population s'épouvante et une grande partie évacue le village.
La famille de Monsieur SOYEZ part aussi, ils vont se réfugier à la ferme CULOT (dite le toit de paille), sur la route de FERRI ERE-LA-GRANDE . D'autres familles l'y rejoignent. Ils sont très nombreux, ils logent soit dans la grange, soit sur des matelas installés dans les pâtures autour de la ferme, pendant huit jours. D'après Monsieur SOYEZ, 96 bâtiments ont été brûlés.
La vie pendant toute la guerre n'a pas été drôle pour les jeunes. Monsieur SOYEZ père, instituteur et secrétaire de Mairie, n'a plus le droit de faire l'école, il devait être à la disposition de la Kommandantur d'HAUTMONT et était le seul à avoir un laissez-passer pour y aller.
Lorsque les enfants pouvaient aller à l'école, c'est un élève plus âgé qui s'occupait d'eux. Mais ils étaient souvent réquisitionnés pour aller travailler sur les champs (pommes de terre, ramasser le chiendent, cueillir les orties que l'on faisait faner le long du vivier, face à la bascule ,"on se servait des fibres d'orties pour faire un tissu", aller cueillir des feuilles pour faire du tabac). C'était Monsieur MASSON qui avait la charge de diriger les enfants dans tous ces travaux. A cette époque ils avaient l'obligation de travailler.
C'est un bien triste souvenir pour Monsieur SOYEZ`', le jour où son père a été battu sauvagement par le "gros gendarme vert allemand".SOYEZ père a été battu, parce qu'à l'époque il existait une boulangerie (à l'ancienne maison BAUDUIN), (Dû l'on distribuait le pain à des heures déterminées. Une personne qui renseignait les Allemands aurait été se plaindre au gendarme vert parce que let boulangerie était fermée. Pierre SOYEZ a été battu tout le long de la route menant à la boulangerie. Monsieur MEUNIER si aussi subi le même sort, il habitait le débit de tabacs près de chez Monsieur MAITREPIERRE. Pierre SOYEZ se souvient aussi qu'il était interdit de sortir du village.
Un homme a été également abattu entre BEAUFORT et ECLAIBES, c'était un travailleur de batteuse (en patois Couleux d e batteuse").
Il fallait faire une déclaration exacte du nombre de poules en possession. Il en était de même pour les autres animaux dëtenus. La fourniture d'un nombre d'oeufs imposé était obligatoire suivant le nombre de poules déclarées.
A l'école, il ne restait qu'une classe pour tous les élèves. L'autre classe était devenue magasin de ravitaillement. Les habitants avaient des tickets pour obtenir quelques denrées (fournies par CHR et CLIN, abréviation de Comité Hollandais
Néerlandais).