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histoire
L A -F O R T E R E S S E -E T - L E S - G U E R R E S
Le lieu fort ou "beau fort" qui nous préoccupe fut construit en 1173, par BAUDUIN V le Bâtisseur afin d'entretenir une garnison destinée à réprimer l'indocilité de son vassal le plus puissant, Jacques d'AVESNES.
En 1184, lors de la guerre terrible que le même BAUDUIN V eut à soutenir contre le comte de FLANDRE, le duc de BRABANT et l'archevêque de COLOGNE, Jacques d'AVESNES, allié de ces derniers, voulut s'emparer de la tour de BEAUFORT mais, aussi malheureux que devantt celle du MONCEAU qu'il avait vainement aussi attaqué, Il échoua et fut repoussé avec pertes.
La forteresse était capable d'entretenir une petite garnison, munie de provisions de guerre et de bouche.
Construite sur une légère élévation de terrain, elle permettait de surveiller la lisière de la haie d'AVESNES. C'était un donjon: carré de 16,70 m de côté, garni aux angles de petits contreforts de 0,15 m à 0,20 m de saillie. Nord Est de la tour est éloignée de 8 m du chemin de ronde. Les murailles ont 2,65 d'épaisseur à la base. Elle est entourée d'un retranchement circulaire de 70m de diamètre laissant apparaître un épaulement de 4,50 m de hauteur au Sud Ouest vers le chemin de la fontaine TAVIAUY. A l'intérieur, on trouve un bourrelet de 1 m protégeant un chemin de ronde de 5m de large, auquel il est relié par une plate-forme.
A 5 m au Nord Est se devine encore l'emplacement d'un puit qui débouché au XVIIIème siècle,fournit un outillage complet de forgeron du XIIIe siècle qui a disparu.
On accédait au retranchement extérieur par un plan incliné orienté Nord 0uest.-Sud Est dont le tracé se laisse maintenant difficilement deviner. Il n`est pas aventureux de supposer qu'une palissade pointue couronnait ce retranchement.
Remarquons que la tour est quasi contemporaine de la tour Salamandre, dépendant du système de fortification de BEAUMONT.
Le dessin extrait de l'album de CROY (1606) nous a encore aidé à en tenter une restitution.
Au rez-de-chaussée, la salle de garde qui, seulle subsiste. Premier étage, dont il reste deux fenêtres et l'escalier dans l'épaisseur de la muraille sud logement. Second étage vivres et munitions. Un logement pour le guetteur à l'angle Sud Ouest du comble. Une grande cheminée en briques. Peut-êtres un mur en pierre protégeait-il l'embrasure de la porte ?
Certaines études comparatives nous permettent d'avancer une hauteur d'une vingtaine de mètres du sol au faite du toit. Les preuves nous manquent pour être affirmatif.
On a beaucoup parlé de souterrains joignant la tour â ECLAIBES et même BEAUMONT. Rien ne permet de le prouver ou de l'infirmer.
Bornons-nous â signaler que la rumeur publique en fait déboucher dans la ferme POUILLARD à ECLAIBES. La cave de la maison de M. LEROY à l'angle de la Place de la Mairie communiquait avec un souterrain en 1914 (cave des Russes). Cette maison ayant été incendiée puis reconstruite, l'entrée en fut bouchée.
I1 est indubitable que la tour possédait une cave qui, avant 1900, servait de resserre à pommes de terre. Bien des vieux du village y on joué avant 1914. (014)
En 1814, le donjon était encore debout, mise à part la toiture ruinée. Il servit de carrière pour l'entretien de la R.N.2Les revêtements en marbre d'ECLAIBES (pierre bleue) furent alors utilisés par les habitants pour leurs demeures. (Commission historique du Nord, tomme III, p. 147).reste actuellement le rez-de-chaussée, la trace de l'escalier et le côté sud de la muraille du ter étage. (Elévation maximum : 10 m). On a trouvé dans la partie défrichée du bois des pièces de PHILIPPE II, roi d'Espagne et de CHARLES le Téméraire duc de BOURGOGNE.Vers 1825, le grand-père de Me GILLET,notaire, y trouva des monnaies anciennes (romaines), dont lune est décrite comme suit "Au revers, l'empereur VALÉRIEN et une femme vis-à-vis, sacrifiant sur un autel -- légende Piétas aug" en bronze et saucée. Ces pièces disparurent au cours de la première guerre mondiale. (011)
Que d'évènements elle a dû voir
En 1184, BAUDUIN V étant en guerre contre le comte de FLANDRE, le duc de BRABANT et l'archevêque de COLOGNE et Jacques d'AVESNES leur étant allié, ce dernier vint y mettre le siège mais, il est repoussé malgré le peu d'importance de la garnison.
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Lors des deux guerres de 1424, le village fut en grande partie incendié. Le duc de BOURGOGNE accorda 1 500 pièces de bois de charpente pour sa reconstruction et le comte de CROY une remise de la moitié de la rente annuelle de 19 sols 6 deniers due pour le rachat du four à. pain pendant 3 ans. (8) Le toit de la tour est entièrement refait et couvert en tuiles.
En 1622, le comte Mansfeld Christian de BRUNSWICK, évêque enragé, et les princes protestants ligués, entrent dans le HAINAUT et brûlent notre village.
En 1632, cantonnement de soldats italiens. (22)
En 1639, cantonnement de soldats croates. (22)
En 1792, 171 familles du village touchent 98 1.79 livres d'indemnités pour destructions dues à des faits de guerre. (29 L)
En 1793, les troupes étrangères qui investissent MAUBEUGE y stationnent du 30 septembre au 16 octobre.De 1815 à 1818, le village est occupé par un corps austro polonais qui cantonne à l'école, sur la place et chez Mr DENAIGRE. Il ne semble pas y avoir eu de destructions ni exactions.
1914 - 1918
Au 1er aout 1914, BEAUFORT d'épend de la place de MAUBEUGE, 2ème secteur, comprenent le fort du borduau et l'ouvrage de FERRIERE-la PETITE. Ce secteur est défendu par troix bataillons territoriaux, une compgnie de génis et un bataillon collonial de réserve. Au fort de BOUDIAUX est stationné la 22ème baterie du 1er régiment d'infanterie (capitaine COLLIN). Les canons du fort tirent à 9 km, les ALLEMANDS à 13 km.
Le 27 aout vois le passage du 145 RI avec qu'elques batterie du 41 ème rail, en reconnaissance vers le bois LE ROY.
Le 2 septembre, passage d'une autre reconnaissance, cette fois par le 32e R.I.C. (10)
Les Allemands parviennent au village le 2 septembre par 3 itinéraires rue Pasteur, chemin d'ECLAIBES et Vieux Grand Chemin d'AVESNES. Après avoir incendié les fermes du Violon et de la Haute Borne, ils s'en prennent â l'église qui résiste à 3 tentatives d'incendie. Ils mettent le feu à toutes les granges de la rue d'AVESNES à partir de la maison de Mme FRANCOIS et continuent en remontantt la Grand'Rue et la place où ils incendient mairie et salle des fêtes. 62 maisons sont incendiées en plusieurs fois. L'occupant installe une annexe de la Kommandantur à la mairie, le poste de garde à l'école des filles et une cantine chez Mme HURIAUX."Commitee for relief an BELGIUM" installe des bureaux de stockage dans la grange de Mr Lucien CULOT. Les distributions de vivres se faisaient â l'école des garçons. (014)
En août 1915, un poteau-frontiére est installé sur la RN2 à l'angle du chemin du bois. eN 191761918? 700 soldats Anglais sont rassemblé a la ferme FALLY (rue ARISTIDE BRIAND).
Me BOUCNIAU, le 25 juillet 1918 est déporté 3 mois a EX-LA-CHAPELLE. Le 10 aout 1918 les troupes ALLEMANDES en retraite font sauter le carrefour de la haute boarne avec 1800 kilo d'explosif. Le même sort est promis à celui du "violon" mais les charges n'explose pas. (U14).
Le 07 novembre 1918 le soir, les troupes ANGLAISES font leurs entrées dans le village, en tiraillant, par le chemin des ECLAIBES. Le MAUFROY réfugié dans sa cave, est tué par un obus entré par le soupirail.
La famille de Mademoiselle HURIALTX s'était réfugiée dans la cave de l'Economat (Maison de Mr DUPUITS). Mademoiselle HURIAUX y était aussi, tout bébé dans un panier. Son grand-père et son oncle ont failli aussi être atteints par cet obus lorsqu'ils ont entrebaillé la porte, ils l'ont vite refermée, après avoir aperçu le danger.
Les Anglais sont arrivés dans la nuit du 7 au 8 novembre. Cette nuit là, les parents de mademoiselle HURIAUX ont entendu parler, ils se sont aperçus que la langue parlée n'était pas l'Allemand, ils ont alors compris que ce devait être les Anglais.
Mr Emile RAVAUX ajoute que sa grand-mêre lui a raconté que les Anglais étaient arrivés par la rue d'AVESNES.