Beaufort 59330

C’est vraisemblablement vers l'an 1200 que BEAUFORT
dut être dotée d'une Charte Communale octroyée par le seigneur, afin de contrebalancer l'influence de l'Abbaye.

Comme la loi de PRISCHES, si elle accordait des libertés, elle énumérait surtout des interdits sanctionnés d'amendes (Ban) et enfin elle autorisait la nomination d'un mayeur (Maire) et de "échevins" (conseillers, vraisemblablement sept) renouvelés chaque année.

Le Maire et son conseil, désignés sous le nom collectif de "La Loy" ou "Le Magistrat", siégeaient dans "La Maison de la Paix" et avaient pour attribution :

-actes de notaire
-agent-voyer
-agent fiscal
-juge de paix
-père des pauvres (gestion des biens des mineurs orphelins)
-visite chaque année des fours et cheminées
-contrôle annuel des poids et mesures.

Ils étaient rétribués pour chacun de ces actes. (23)

Choisis parmi les plus représentatifs, plus ou moins élus par leurs administrés, leur nomination devait être implicitement approuvée par les tenanciers du fief.

Vers 1890, les élections furent l'objet d'une lutte acharnée entre "badinguets" et "calotins" puis entre "blancs'' et "rouges". De cette lutte sortit un renouveau pour le bien public, qui profita à la communautée.